Adierazpena-Declaración Fundacional 8-4-2006

Saturday, April 08, 2006

Dèclaration 8-04-2006


"ahotsak", voix de femmes pour la paix, rend publique sa déclaration pour contribuer au processus de paix basque. Pour le lire dans son intégralité clique sur le lien "texte complet". Si tu désires y adhérer, envoie-nous ton commentaire (en ajoutant ton prénom, ton nom et numéro d’identité: DNI, CNI, EHNA) en cliquant sur le lien "comments". Si tu n’es pas inscrite à Blogger, tu peux choisir l’identité "autres" ou "anonyme" pour accéder et publier ton commentaire.


Nous qui souscrivons ce document, sommes des femmes d’idéologies, de traditions et de sensibilités diverses qui, à titre personnel, voulons tenter une nouvelle démarche en vue de la paix et de la réconciliation en partant de ce qui nous unit plutôt que de ce qui nous sépare.

Nous ne prétendons pas avec ce document, remplacer qui que ce soit ou quoi que ce soit. Notre seul désir est de contribuer, en fonction de la place que chacune d’entre nous ocuppe, à faire évoluer la situation actuelle en tentant d’aider à la recherche de solutions. Nous sommes convaincues que le dialogue, sans préjugés et sans conditions, constitue un point de départ adéquat, au même titre que le respect des droits de toutes les personnes.

Le fait d’oeuvrer pour un présent et un avenir empreints d’espoir nous oblige à mettre en avant, au-delà de notre propre militance, une militance commune, en faveur de la paix face à tant de saboteurs auxquels la paix est toujours confrontée dans tout conflit où une lueur de paix est indispensable.

Nous sommes convaincues que nous les femmes devons donc être des agents actifs pour la paix en participant au nouveau processus d’espoir qui doit s’ouvrir dans notre pays.

Au jour d’aujourd’hui, le modèle social en vigueur étant ce qu’il est, la participation des hommes et celle des femmes n’est pas la même dans la vie politique de notre pays. Cependant, dans la mesure où nous subissons les conséquences d’un conflit qui ne nous est en rien étranger, nous tenons à revendiquer la participation et la place des femmes, dans le cadre d’une recherche de solutions.

Dans cette perspective, nous voulons l’ouverture d’une étape nouvelle selon les trois prémisses fondamentales suivantes:

1.- L’obtention de la paix est une exigence collective et une priorité politique; une tâche qui incombe à tous et toutes. Il ne s’agit pas seulement et uniquement de l’absence de toute forme de violence quelle qu’elle soit. À cet égard, le concept de paix n’est pas de notre point de vue, un concept creux, vide de sens, bien au contraire. Pour nous autres, la paix s’apparente à la démocratie, à la justice sociale, à un processus de changement qui permette aux citoyennes et aux citoyens de considérer des conflits historiques comme étant résolus et, en termes de droits et de libertés, de tourner une page.

2.- Tous les projets politiques peuvent et doivent pouvoir être défendus. Aucun ne peut être imposé. Il convient de rechercher un cadre démocratique qui permette et garantisse le développement de tous les projets sur un même pied d’égalité, par des voies politiques et démocratiques.

3.- Si la société basque, les citoyens et citoyennes du Pays Basque ou Euskal Herria, désirent transformer, changer ou maintenir le cadre juridico-politique qui est le leur aujourd’hui, nous devrions nous engager à respecter et à établir les garanties démocratiques nécessaires et les procédés politiques accordés afin que les décisions prises par la société basque soient respectées et si nécéssaire reflétées et materialisées dans les institutions juridiques.

Dans ce sens, nous pensons que les aspects qui déterminent une participation différente des femmes et des hommes dans la société devront aussi être abordés, de sorte que une égalité des droits et des opportunités inexistante aujourd’hui, soit garantie. Cela suppose la reconnaissance de nos droits, ceux des femmes, qui ne peut être possible que par le biais d’un sincère engagement de tous les acteurs participant au processus.

Nous qui souscrivons ce document pensons qu’une solution est possible et que pour y parvenir nous devons toutes et tous nous reconnaître en tant que tels et distinguer la part de vérité que détient l’autre. Le dialogue est pour nous le pas préliminaire à une compréhension mutuelle; un pas qui contribue à renforcer la démocratie et non à l’affaiblir.

Nous ne recherchons ni le succès électoral, ni à défendre nos propres options politiques. Nous ne cherchons pas à être applaudies par quiconque et la critique ne nous intimide pas. Ce qui nous encourage, c’est de penser que, parce que les choses ne sont pas immuables, cela vaut la peine de travailler afin de rendre encore plus crédible une voie qualifiée jusqu’ici d’impossible par ceux qui s’opposent à toute forme de solution.

Nous les femmes qui souscrivons cet accord, comme l’ont déjà fait d’autres femmes, au sein d’autres processus de paix, oeuvrerons de sorte à le renforcer et à éviter de piétiner sur place et de déboucher sur un échec. Il en va de même de notre volonté à ce que les femmes soient totalement parties prenantes d’un processus vis-à-vis duquel nous revendiquons notre rôle et notre protagonisme, tant dans son déroulement, que dans sa solution. Nous travaillerons en définitive, en faveur de la mise en place de garanties démocratiques qui permettent la participation de tous et toutes les citoyen(ne)s et le renforcement du processus et de sa solution.

Là est l’objet de cette contribution. Sur la base des prémisses définies précédemment, nous sommes ouvertes à tout échange de points de vue, à tout dialogue, à tout rapprochement, à toute négociation et sommes disposées à faire tout ce qui sera en notre pouvoir pour aider à construire la paix.

Donostia/Saint Sebastien, 8 avril 2006.

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